Comment l’ex-star de l’antigang est devenue un ripou.

  • Diffuseur : M6 (Enquête exclusive)
  • Réalisatrice : Valérie Rouvière

Synopsis

Le 2 mai dernier s’est ouvert le procès de Michel Neyret ; l’ex numéro 2 de la PJ lyonnaise comparaît devant le tribunal correctionnel de Paris. Celui qui a longtemps été considéré comme l’un des meilleurs flics de sa génération est accusé de corruption, de trafic d’influence, de trafic de stupéfiants, d’association de malfaiteurs et de violation du secret professionnel.

Avant son procès, Michel Neyret a accordé à « Enquête Exclusive » plusieurs entretiens exceptionnels. L’ancien commissaire, décoré de la légion d’honneur, répond point par point aux accusations portées contre lui. Il reconnaît une certaine négligence et même quelques fautes : les vacances offertes par des figures notoires du grand banditisme, une montre de luxe en guise de cadeau ou encore l’ouverture par ces mêmes voyous d’un compte en Suisse au nom de sa femme. Mais Michel Neyret justifie chacun de ses écarts de conduite par la nécessité de flirter avec le milieu pour mieux l’infiltrer et faire tomber ses têtes… Une excuse contredite par les écoutes téléphoniques dans lesquelles Nicole, sa femme, reproche notamment à un truand de donner de l’argent à son mari et de le transformer en « voyou plus voyou que les autres, obnubilé par le fric ».

Outre les révélations exclusives de Michel Neyret, nous avons pu interviewer de nombreux témoins. Des relations, des collaborateurs et même des membres du milieu – certains sont sur le banc des accusés au procès – qui ont bien connu l’ex-flic soupçonné d’être un ripou. Parmi eux : Gilbert Chickly, sous mandat d’arrêt international, réfugié en Israël, qui aurait acheté des informations à Neyret ; Cyril Astruc, surnommé le « prince du CO2 » grâce à son système d’arnaque à la taxe carbone, qui aurait, lui aussi, bénéficié de renseignements communiqués par Neyret sur les pays dans lesquels il risquait de se faire arrêter ; et David Metaxas, cet avocat du milieu lyonnais qui, grâce à Neyret, détiendrait des informations confidentielles sur ses clients voyous. Nous avons également recueilli le témoignage de Martine Monteil, ancienne directrice de la Police Judiciaire nationale, qui avait fait nommer Michel Neyret numéro 2 de la PJ de Lyon.

En suivant pas à pas les découvertes de la police des polices et à travers des interviews exclusives, ce document révèle comment le champion de l’antigang a peu à peu basculé de l’autre côté de la loi, jusqu’à franchir la ligne jaune. Toutes ses méthodes sont ici décryptées. Si l’enquête démontre les dérives d’un homme qui aimait trop l’argent et les jolies filles, elle met aussi le doigt sur les relations troubles qui ont toujours existé entre flics et voyous.

Crédits

  • Réalisation : Valérie Rouvière
  • Images :  Christophe Astruc, Bertrand Rubé, Matthieu Maillet
  • Montage : Matthieu Lère